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L'interprétation et le jeu à la caméra

Travailler son personnage, c’est jouer et faire semblant d’être quelqu’un d’autre. Pour cela il faut savoir qui est son personnage, comment il se déplace, quel est son caractère ainsi l’acteur pourra interpréter le scénario sans l’intellectualiser. L’interprétation, c’est l’action. Il est important de bien connaitre l’intention du personnage que l’on campe, c’est ce qui va animer ses actions. C’est aussi ce qui pourra libérer l’acteur du texte, ainsi il vivra la scène plutôt que de seulement la réciter. Interpréter c’est donner vie et sens à une œuvre, faisant abstraction des caméras et du monde extérieur. Afin d’oublier toute l’équipe de production, l’acteur imagine un 4e mur à son lieu de tournage.

 

Le quatrième mur provient originellement du théâtre, cette formule désigne un mur imaginaire qui se situe à l’avant de la scène et qui sépare symboliquement les acteurs des spectateurs. C’est à travers ce mur transparent que les spectateurs voient le spectacle. Au cinéma, ce mur se retrouve à la frontière des caméras. Ce principe a tout d’abord été théorisé par Denis Diderot dans le Discours sur la poésie dramatique, et Bertold Brecht le poussera plus loin avec son effet de distanciation. Parfois, le metteur en scène considère qu’il est pertinent de briser ce 4e mur afin de jouer avec le spectateur.

Le sous-texte

Les scénarios ne sont pas écrits pour être lu, mais bien pour être joués. Afin d’aider l’acteur, les actions, les personnages et le décor sont souvent décrits dans le scénario. Les didascalies sont des notes ou des paragraphes, rédigés par l’auteur à l’intention des acteurs ou du metteur en scène, donnant des indications d’action, de jeu ou de mise en scène. Elles remplissent une fonction scénique en donnant des indications, notamment sur le comportement, l’humeur ou encore la tenue vestimentaire d’un personnage. L’acteur avec l’aide de toutes ses indications peut alors faire ressortir un sous-texte ou même des non-dits* avec son interprétation.

 

*Ce qui est chargé de sens, mais non formulé de façon explicite. 

Voix, diction et accent tonique

Il est important de bien projeter sa voix vers la caméra, mais il ne faut pas crier. L’important c’est d’avoir un débit et un volume naturel, un peu plus fort qu’à l’habitude pour qu’elle soit captée par le ou les micros. L’acteur doit apprendre à respirer et à apprivoiser les silences afin que les dialogues semblent réalistes.

© Karen Riley, 2020

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